Gaia House

Gaia House est un lieu dédié à la méditation, accueillant diverses retraites, ouvertes à tous. L'association a été fondée en 1983 et se trouve dans le Devon (UK), en pleine campagne, tout près de Newton Abbot.
Dans ce lieu calme et magnifique, vous pouvez participer à une retraite guidée (en anglais) (calendrier), ou pour ceux qui ont une pratique de méditation bien établie, venir en tant que retraitant individuel pour un séjour allant de quelques jours à quelques mois...
Les enseignants

La retraite que j'ai suivi était guidée par Martine et Stephen Batchelor. Pour tout dire, j'ai choisi cette retraite pour eux car on me les avait vivement recommandés. A mon tour de vous encourager, si vous en avez la possibilité, à suivre une retraite de méditation (longue ou courte) avec eux. Martine est française et parle couramment anglais. Stephen est britannique et parle couramment français. Ils enseignent un peu partout dans le monde et proposent des semaines et des journées de méditation en France. Vous trouverez les dates et lieux de leurs interventions en France sur le site "Terres d'éveil".
Un extrait de leur biographie, provenant de leur site internet (https://www.stephenbatchelor.org/index.php/fr/)
MARTINE BATCHELOR est née en 1953. Elle devint une nonne Bouddhiste en Corée en 1975. Elle a étudié et pratiqué le Bouddhisme Zen sous la direction de maître Kusan du monastère de Songgwang Sa jusqu’en 1985. Elle a aussi pratiqué le Zen à Taiwan et au Japon. À partir de 1981 elle fut la traductrice de maître Kusan et l’accompagnait quand il enseignait aux Etats-Unis et en Europe. Elle a traduit son livre The Way of Korean Zen.
STEPHEN BATCHELOR est un enseignant et écrivain bouddhiste, connu pour son approche laïque et agnostique envers le bouddhisme. Stephen considère le bouddhisme comme une culture d’éveil qui évolue constamment plutôt qu’un système religieux basé sur des dogmes et des croyances immuables. En particulier il considère la doctrine de la réincarnation comme faisant partie de la civilisation antique indienne et non intrinsèque à ce que le Buddha enseignait. Le bouddhisme s’est maintenu pendant 2500 ans grâce à sa capacité à se réinventer selon les besoins des sociétés asiatiques avec lesquelles il a interagi d’une manière créative tout au long de son histoire. Quand le bouddhisme rencontre la modernité, il entre dans une phase vitale de son développement. Dans ses écrits, traductions et enseignements, Stephen entreprend une analyse critique du rôle du bouddhisme dans le monde moderne, ce qui lui fait recevoir à la fois des louanges – par ceux qui voient en lui un réformateur, et des condamnations – par ceux qui le qualifie d’hérétique.
Pour ceux qui comprennent l'anglais : le discours d'introduction lors de la première soirée, par Stephen et Martine. (Cet enregistrement a été fait lors d'une retraite précédente, l'enregistrement de cette année n'étant pas encore disponible). Sur la méditation, le questionnement, le silence...
"Son" zen coréen

Le Son est le nom en coréen du bouddhisme chan chinois, appelé zen au Japon. Ces différents termes remontent à une origine commune : le mot
sanskrit dhyana (en pâli jhāna) que l'on traduit généralement par : MEDITATION.
Le Hwadou est l’équivalent, dans la tradition du Zen coréen, du koan dans le bouddhisme japonais. Maitre Kusan nous explique en quoi consiste sa pratique :
Dans la méditation zen, le facteur clef est le maintien constant d’un état d’interrogation. Ayant donc pris le hwadou « Qu’est-ce que ceci ? », essayez de toujours entretenir le questionnement :
« Qu’est-ce qui voit ? », « Qu’est-ce qui entend ? », « Qu’est-ce qui fait bouger ces mains et ces pieds ? », et ainsi de suite. Avant que l’attitude initiale d’interrogation ne s’affaiblisse, il est important de faire réapparaître la question. De cette façon, le processus d’investigation peut continuer sans interruption, chaque nouvelle question venant recouvrir la précédente. En outre vous devez essayer de rendre cette progression unie et régulière. Ceci ne signifie cependant pas que vous devriez simplement répéter machinalement la question comme si c’était un mantra. Il est inutile de ressasser jour et nuit « Qu’est-ce que ceci ? » « Qu’est-ce que ceci ? » La clef est de conserver une attitude d’interrogation, pas la répétition des mots. Dès que cette investigation aura commencé, il n’y aura pas de place pour l’ennui. Si l’esprit reste calme, le hwadou ne sera pas oublié et l’état de questionnement continuera sans interruption.
Une journée

6h15 le gong sonne
(5h30, tous les jours, le chant des oiseaux me réveille, j'ai le temps de me promener dans le jardin et de faire quelques étirements)
6h45 - 7h30 première assise
7h30 petit déjeuner : porridge-time
8h15 - 9h15 une heure de "travail" et de participation à la vie du lieu. Il peut s'agir de ménage, vaisselle, épluchage de légumes ou de jardinage, ce que j'avais choisi. Tous les matins, donc, une heure à tamiser du compost et à pousser des brouettes (de compost) avec les oiseaux, les écureuils et certains jours sous une pluie battante.
9h45 - 12h30 consignes pour la méditation du jour puis trois périodes alternées d'assise (30/35mn) et de marche méditative dans la salle (20mn)
12h30 - 14h30 déjeuner et repos
14h30 - 17h30 alternance d'assise (quatre périodes de 30/35mn) et de marche méditative dont une période de marche "libre" qui peut se faire en extérieur
17h30 - 19h30 dîner et repos (restorative yoga pour moi : inversion et torsions)
19h30 - 20h15 enseignements du jour : "dharma talk" par Stephen ou Martine et échanges
20h15 - 20h45 marche, dans la salle ou en extérieur
20h45 - 21h15 dernière assise de la journée
21h30-5h30 sommeil profond...